Descriptif.
Avant d'entrer, vous vous présentez en face de la porte. une porte à hublot, comme on en trouve dans pas mal d'hôpitaux. Blanche, un peu sale... Vous apercevez quelques pointes de clous qui en dépassent. Vous frappez, en évitant de vous en planter une dans la main. le son est étrange, très sourd. Il faut frapper fort. Le captain vous ouvre la porte après avoir vérifié au travers du hublot que vous n’êtes pas quelqu'un de potentiellement dangereux. Pendant trois bonnes minutes vous entendez un remue ménage à l'intérieur: il est en train de tout déverrouiller, il enlève les cadenas, les planches, etc. Vous entrez chez un paranoïaque endurci que vous ne voyez pas, il s’est caché.
L'intérieur n'est pas aéré très souvent. La pièce est carrée, la fenêtre barricadée, les murs sont plus ou moins bien peints en blanc cassé, mais l'éclairage fourni par l'unique néon qui surplombe la pièce est très faible. Il vibre de temps en temps et provoque un petit vrombissement suivit d'une note aigue, qui à chaque fois fait frissonner l'habitant.
Un canapé lit est dans le coin, une table au milieu, et une chaise métallique avec des accoudoirs est posée dans le coin opposé, à coté de quelques cordelettes. Cette partie de la pièce est séparée par des rideaux, il arrive qu'il s'y passe des choses pas très catholiques, mais généralement ça se passe plutôt au bloc opératoire...
Au plafond, une hélice glauque brasse l'air, produisant un gémissement grinçant et un bruit de fond morbide... Le sol est en carrelage assez abimé et sale dans les coins. Au fond de la pièce, à coté de l'étrange chaise, un lavabo assez large est en service cinq minutes par jour, et encore, c'est rare. Un espèce de tabouret sert à entreposer les habits de l'heureux propriétaire des lieux, et au mur, une toute petite étagère supporte une affreuse peluche à moitié découpée et au dessus de celle ci, un crochet est planté qui supporte la clé de la chambre.
L'atmosphère du lieu vous prend à la gorge. Vous venez de sentir un relent d'éther et d'hémoglobine. Vous vous retournez et apercevez la porte barricadée, aucun moyen de sortir, une chaîne empêche la poignée de tournée, une planche empêche la porte de s'ouvrir, deux barres en fonte complètent la fermeture de la porte, le tout est cadenassé. Vous vous assoupissez lentement, bercé par une odeur de chlore...Cette chambre est une nasse, et vous un rat piégé...